1870/ 1871 Guerre et nouveau départ

27 janvier 1790

La guerre de 1870 fit de milliers de morts sur le territoire Français. Commencée le 19 Juillet 1870, elle aboutit au traité de Francfort signé le 10 mai 1871 et Vic sur Seille va devenir Allemand.

Avant 1870, Vic fait partie du département de la Meurthe. Créé par décret du 27 janvier 1790 sous le nom provisoire de « département de Lorraine »à partir d'une partie de la province de Lorraine, il fut partagé en 9 districts, 74 cantons et 720 municipalités ou communes. Ces districts étaient :

Blâmont, Dieuze, Lunéville, Nancy, Pont à Mousson Sarrebourg, Toul, Vézelise et Vic, qui prendra ensuite le nom de district de Château-Salins.

Les combats du début de la guerre se déroulèrent aux alentours de Sarrebrück puis Wissembourg. La bataille de Froeschwiller avec la fameuse "charge de Reichshoffen" fit plus de 11 000 tués. Parmi ceux-ci le Capitaine-adjudant Vicois Louis-Marie de Najac, qui fut inhumé dans le cimetière de Vic. Le Caporal Jean Vautrin de Vic, fut un des rares survivants de cette bataille.

Suite à la débâcle des armées française, le 10 Août les uhlans de la deuxième armée allemande arrivèrent dans le secteur de Château-Salins créant une panique effroyable chez les habitants du village qui partirent se cacher dans le bois de Chambrey.

En fait on entendit peu tonner le canon dans la vallée de la Seille. Le 11 août, 15 000 Bavarois de la troisième armée allemande arrivèrent sans encombre vers Marsal, la vallée de la Seille n'ayant pas pu être inondée car le Lindre était à sec... Le lendemain une partie des hommes fit le siège de Marsal, les autres continuant d'avancer investissant au passage Vic et se dirigeant vers Nancy qui tomba sans combat le 12. Après un siège de 3 jours, le 14 août, le commandant Leroy de la place de Marsal n'eu d'autre choix que de se rendre. Les Bavarois se saisirent de la poudre et des canons de la cité et réquisitionnèrent les chariots des paysans.

Le 26 août, les arrondissements de Château-Salins et de Sarrebourg, ainsi que ceux de Metz, Thionville et Sarreguemines rejoignaient les deux départements Alsaciens pour former le "Gouvernement Général de l'Alsace et de la Lorraine Allemande" .

Après la fin de la guerre, le saulnois intégra le département de la Moselle dans l'état allemand, sans pour autant perdre ses racines françaises, ni la langue. Vic faisait partie du "Kreis Château-Salins", conserva son canton, néanmoins amputé des communes restées en Meurthe et Moselle : Arracourt, Athienville, Bathelémont-les-Bauzemont, Bezange-la-Grande, Bures, Coincourt, Juvrecourt, Réchicourt-la-Petite et Xures.

La nouvelle donne géopolitique transforma la vie des Vicois. La frontière passait au haut des monts et à Chambrey, les douaniers s'installèrent à Vic, leur bureau se trouvait prés de la porte de Nancy. Un bornage fut mis en place, notamment dans la forêt de Bezange.

A Vic en 1871, Louis Albert Mesny était le maire, la mairie sur la place Jeanne d'Arc, les halles attenantes furent détruites en 1872, par manque de moyens pour les entretenir. La Mairie subit le même sort en 1882.

La présence proche de la frontière permit aux habitants de se rendre "régulièrement" en France, pour se rendre dans la famille restée française et fêter la pentecôte, dans le bois de Bezange, au champ-Vautrin. La pratique du patois fut aussi remise en avant pour ne pas se faire comprendre par les autorités allemandes. Les Vicois pouvaient aussi se rendre à Nancy par le chemin de fer.

Sources : Cahiers du Saulnois (lien en annexe).